Chaudières bois et céréales

  • 22 février 2024
  • 3 min
%titre de l'article%

Des installateurs agréés se proposent déjà d’installer de telles chaudières polycombustibles

Les chaudières biomasse font de plus en plus parler d’elles. Employées avec succès depuis de longues années dans les pays nordiques, elles font une percée remarquée sous nos latitudes. Une chaudière biomasse alimente son foyer grâce à des pellets de bois, à des copeaux de bois, à de la paille, des céréales, etc. Le terme générique de biomasse est donc employé pour désigner tous ces combustibles renouvelables.

Performances

Le pellet, petit granulé fabriqué à partir de déchets de bois, a déjà gagné la bataille de la notoriété. Qui n’en a pas encore entendu parler ? Deux kilos de pellets équivalent à un litre de mazout ou à 10 kWh. Ces chaudières modernes peuvent aussi brûler des céréales comme le froment, l’avoine, l’orge, l’épeautre, etc. En termes de performances, on considère que 2,4 kilos de grains (à 15% d’humidité) procurent la même énergie qu’un litre de mazout.

L’installation

Des installateurs agréés se proposent déjà d’installer de telles chaudières polycombustibles.  Le principe de fonctionnement d’une chaudière biomasse n’est pas compliqué. Prenons l’exemple des céréales : situées dans un réservoir de stockage (il faut de la place), elles sont acheminées vers la chambre de combustion grâce à une vis sans fin pour les modèles à chargement automatique. Les chaudières à biomasse peuvent très bien être raccordées au circuit de chauffage central existant. L’installation dépendra du niveau de confort souhaité : production d’eau chaude sanitaire, décendrage, silo de stockage, vis d’alimentation… Il faudra aussi revoir le tubage de la cheminée, car les températures de fumée sont différentes d’une chaudière « traditionnelle ». Quant à l’eau, elle sera contenue dans un réservoir tampon nécessaire au bon fonctionnement de l’installation.

Le coût ?

Tout cela a un coût, direz-vous. Certainement, mais vu le prix des énergies fossiles, et malgré l’augmentation du bois et des céréales, le particulier peut espérer un retour sur investissement à partir de sept ans. Tout dépend de son installation, bien entendu. A l’heure où le baril crève les plafonds, l’alternative vaut la peine d’être pensée. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics comme la Région wallonne offrent des primes allant  de 1.800 à 10.800 € pour l’installation d’une chaudière biomasse. Dans ce calcul, il ne faut en outre pas oublier les crédits d’impôt octroyés par le pouvoir fédéral.

Et la morale dans tout ça ?

Certains estiment que, moralement, il est difficile d’utiliser des ressources alimentaires comme combustible. Oui, mais… Les céréales employées comme source d’énergie thermique sont bien souvent déclassées, c’est-à-dire impropres à la consommation humaine. Les jachères agricoles peuvent aussi reprendre du service. Enfin, l’impact énergétique de la biomasse est moindre que celui des énergies fossiles.

  • Mis à jour le 25 mars 2024