La construction en bois et les enduits sur isolant, un mariage contre nature ?

Vous êtes de plus en plus nombreux à opter pour des constructions en bois. La réalisation de façades en enduits sur isolant, appelées aussi ETICS, est également en vogue.

  • 23 juillet 2019
  • 3 min
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Limiter les risques dus à la condensation

Vous êtes de plus en plus nombreux à opter pour desconstructions enbois. La réalisation de façades en enduits sur isolantappelées aussi ETICS, est également en vogue.

Deux risques principaux

Si vous souhaitez marier une ossature bois avec des façades en enduits sur isolant, vous devrez être attentifs à deux éléments en particulier : le risque de fissuration de l’enduit consécutivement aux mouvements de l’ossature bois, ainsi que de présence d’humidité au sein de la structure par infiltration ou condensation.

Limiter le risque de fissuration de l’enduit et les infiltrations

Le bois bouge. Même après mise en oeuvre, c’est inévitable !

Ce principe se marque davantage pour les constructions en madriers pour lesquelles le tassement est un phénomène connu et accepté.

Pour celles-ci, évitez dans tous les cas les façades en enduits sur isolant.

Pour les constructions en ossature bois, la teneur en eau des bois sur chantier ne pourra dépasser 15 à 18 % de la masse lors de la mise en oeuvre de l’enduit sur isolant.

En limitant ainsi les risques de mouvements de l’ossature et de fissuration de l’enduit, vous limiterez également les risques d’infiltration.

Limiter les risques dus à la condensation

Une ossature en bois est généralement conçue comme étant isolée, respirante et équipée de freine-vapeurs.

Une façade enduite est généralement très peu perméable à la vapeur.

La combinaison de ces deux techniques revient à poser un pare-vapeur du côté extérieur de l’isolant, ce qui est contraire aux règles de l’art.

Un pare-vapeur parfaitement étanche devra donc être posé du côté intérieur de l’isolant pour y remédier. Un panneau OSB ne suffira pas !

Afin d’éviter les risques de condensation au sein de la paroi, qui aurait des conséquences sur sa stabilité, un calcul de comportement hygrométrique devra être réalisé au préalable.

Empiriquement, il est estimé que la résistance thermique de l’isolant sous l’enduit doit être supérieure à minimum 1,5 fois la résistance thermique de l’isolant posé dans la structure.

Si vous envisagez ce type de construction qui présente de nombreuses qualités thermiques et écologiques, ne négligez l’étude d’aucun détail.

De nombreuses précautions devront être prises et la mise en oeuvre devra être parfaitement maîtrisée par les professionnels qui la concevront et la réaliseront.

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