Votre habitation a-t-elle été réfléchie pour ralentir le risque d’incendie?

En cette période de fin d’année, les habitations se voient décorées de décorations en tout genre : guirlandes, bougies, sapins… Les rallonges électriques se rajoutent sur les rallonges, les feux crépitent dans les cheminées, les poêles ou les cassettes. Corollaire de cette chaude ambiance, le risque d’incendie n’en est qu’accru.

  • 6 décembre 2023
  • 6 min
Habitations bâtiment feu détecteur incendie

Les fêtes de fin d’année, un sujet brûlant !

En cette période de fin d’année, les habitations se voient décorées de décorations en tout genre : guirlandes, bougies, sapins… Les rallonges électriques se rajoutent sur les rallonges, les feux crépitent dans les cheminées, les poêles ou les cassettes. Corollaire de cette chaude ambiance, le risque d’incendie n’en est qu’accru. Votre habitation a-t-elle été réfléchie pour ralentir le risque d’incendie et vous permettre le cas échéant de vous en sortir indemne ?

Dans nos habitations, deux types de précautions peuvent être prises. Afin de vous tenir au courant, en voici un bref résumé.

Prévention active ou passage ?

Tout commence dès la conception du bien : celui-ci doit être pensé pour réduire la vitesse de propagation du feu par le choix des matériaux ou un le compartimentage éventuel. Il s’agit des mesures de sécurité passive. Ensuite, le bâtiment peut être équipé d’installations de sécurité active : détecteurs, alarme, centrale, système d’évacuation des fumées…

Le cadre législatif

De plus en plus d’entre-nous optent pour la vie en appartement, ou en habitats groupés. Ceux-ci doivent respecter une série de mesures de prévention active et passive prévues par un Arrêté royal de 1994 fixant les normes de base en matière de prévention incendie, ainsi que par ses mises à jour, notamment pour répondre aux directives européennes entrées en vigueur depuis cette date. Ces normes définissent trois types de bâtiments en fonction de leur hauteur. Pour chacun des types de bâtiment : bâtiments bas, bâtiments moyens et bâtiments hauts, ces textes normatifs fixent une série d’exigences qui sont vérifiées de manière théorique lors des procédures d’octroi de permis d’urbanisme et de manière pratique en fin de chantier.

Si vous habitez dans un appartement, vous aurez sans doute constaté que votre porte d’entrée possède sur sa tranche des macarons définissant sa résistance au feu, que les cages d’escalier comportent un exutoire de fumée en partie haute, qu’il y a des éclairages de secours dans les parties communes… La présence de tous ces éléments est induite par la mise en application des textes de 1994 et leurs mises à jour.

Et pour des maisons unifamiliales

Si vous habitez dans une habitation unifamiliale, c’est-à-dire, un bâtiment indépendant essentiellement affecté au logement d’une seule famille, celui-ci ne doit pas répondre aux normes de base en matière de prévention incendie, pour autant qu’elle soit séparée des autres bâtiments par des parois qui respectent certains critères de résistance au feu.

En règle générale, une habitation qui est séparée des habitations voisines par un mur plein en briques de trente centimètres d’épaisseur ou par deux blocs en terre cuite ou en béton de trente centimètres également respecte de critère.

Il n’y a dès lors aucune autre imposition en termes de mise en application des normes de base de prévention incendie qui s’appliquent au bien.

Et dans la pratique

Si ce principe de conservation d’une certaine résistance au feu entre deux habitations est généralement respecté dans le cadre de constructions neuves, il est fréquemment mis à mal dans le cadre de rénovation entre des habitations existantes. En effet, de nombreux biens datent d’avant les impositions citées ci-dessus et ne les respectent pas, ne fut-ce qu’en termes de conduits de cheminée placés dans des murs mitoyens, ou de percement de ces mêmes murs pour la pose de poutres en bois ou en métal reposant sur celui-ci.

En rénovation, il n’est pas inutile de rappeler que le nouveau Code civil relatif au droit des biens qui traite de la mitoyenneté prévoit que chaque copropriétaire d’un mur mitoyen peut prendre appui sur celui jusqu’à la moitié du mur, ce qui devrait permettre, si la maçonnerie est correctement réalisée, de respecter la séparation en termes de résistance au feu.

Des règles complémentaires par Région

Sur base du principe que plus les occupants d’un bien où se déclare un incendie sont prévenus tôt de sa naissance, plus leur chance de survie sont élevées, les trois régions du pays ont réglementé la présence de détecteurs incendie dans les habitations occupées par les propriétaires ou mises en location.

En Région wallonne, le nombre de détecteurs à prévoir par étage est fonction de la surface de ceux-ci. Un seul détecteur est obligatoire si la surface du niveau de vie est inférieure à 80 m2 et deux si la surface y est supérieure. Dès que le nombre de détecteurs dépasse quatre, les détecteurs doivent soit être reliés entre eux pour renvoyer le signal d’alerte, soit le bien doit être équipé d’une installation de détection automatique d’incendie de type centralisé. Pour être efficace, ces détecteurs sur piles ou sur secteurs (et sur pile également) sont à une certaine distance (généralement 15 à 30 cm) des murs ou des plafonds.

En Région bruxelloise, un détecteur est à placer dans chacune des pièces situées entre la porte d’entrée et les chambres à coucher.

La Flandre quant à elle prévoit un détecteur par niveau pour les logements.

Et pour le reste ?

Vous l’aurez compris, il n’y a pas beaucoup de règles d’application pour la construction d’habitation. À vous de définir avec votre architecte quels sont vos souhaits en matière de sécurité incendie : une porte RF pour la chaufferie, une centrale d’alarme… Autant d’éléments à choisir en fonction de votre sensibilité à cette question et à votre budget ? Ne perdez pas non plus de vue que tous ces éléments doivent pouvoir être entretenus et que cet entretien présente un coût.

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