La chasse aux ponts thermiques est ouverte !

En cette période hivernale où nous nous blottissons bien au chaud à l’abri dans nos constructions et où nous calfeutrons tous les courants d’air possibles, les ponts thermiques risquent de nous jouer de bien mauvais tours !

  • 23 juillet 2019
  • 3 min
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En cette période hivernale où nous nous blottissons bien au chaud à l’abri dans nos constructions et où nous calfeutrons tous les courants d’air possibles, les ponts thermiques risquent de nous jouer de bien mauvais tours ! Mais finalement, quel est le risque réel ?

 

Les risques liés aux ponts thermiques

 

Tout d’abord, retenez qu’un pont thermique n’est pas d’office un défaut de construction. Toute construction peut présenter, à la jonction de ses différentes parois, des points plus faibles au niveau de l’isolation. Les réglementations de performances énergétiques en vigueur définissent ce qu’est un noeud constructif (jonction de différentes parois) conforme et ce qu’est un noeud constructif non conforme, à savoir un pont thermique.
Les déperditions par les ponts thermiques ne représentent généralement qu’une part peu importante des déperditions globales de l’enveloppe d’un bâtiment, exception faite des bâtiments passifs ou très bien isolés.

Au droit des ponts thermiques, les problèmes se manifestent lorsque la température extérieure est très faible et que le taux d’humidité à l’intérieur de la construction avoisine ou dépasse le taux d’humidité provoquant un développement de moisissures (80 %) ou de la condensation (90 à 100 %). Ce n’est que la combinaison du pont thermique avec cette humidité excessive (ou un manque de ventilation) qui conduit à des problèmes visibles.

 

En constructions neuves

 

Lors de la construction d’un nouveau bâtiment, si les réglementations de performances énergétiques sont respectées, il est très peu probable que des problèmes de moisissures ou de condensation soient constatés au droit des noeuds constructifs.

 

En rénovation

 

Il n’en est pas de même en rénovation : en isolant une construction par l’extérieur, la présence de ponts thermiques après rénovation devrait être fortement limitée. Par contre, si vous optez pour l’isolation par l’intérieur, de nombreux ponts thermiques risquent d’être créés au droit des jonctions entre les différentes parois, en des endroits parfois invisibles (épaisseur d’un plancher).

À défaut de pouvoir faire remonter la température de surface au droit du pont thermique, par une isolation extérieure par exemple, une bonne ventilation de la pièce ou de l’élément en question sera nécessaire afin que son humidité relative ne dépasse pas les 60 à 70 %. Vous devriez ainsi vous en sortir sans dégâts.

La gestion des ponts thermiques tant en rénovations qu’en constructions neuves demande une certaine expertise afin de ne pas provoquer plus de problèmes qu’il n’en existait avant les travaux.

  • Mis à jour le 25 mars 2024