Les autoconstructeurs
On pourrait sourire à cette appellation… et pourtant ! Dans le langage de la construction, les « castors » ne sont pas uniquement ces animaux infatigables bâtissant des huttes au bord des rivières. Ils désignent aussi les autoconstructeurs : toutes celles et ceux qui choisissent de construire ou de rénover leur habitation par eux-mêmes et pour eux-mêmes.
Pourquoi se lancer dans l’autoconstruction ?
Économies financières, envie de personnaliser son projet, satisfaction de « faire soi-même » ou encore disponibilité de temps et d’énergie : les motivations sont nombreuses. Certains autoconstructeurs se lancent dans l’aventure complète – du gros œuvre aux finitions – tandis que d’autres se concentrent uniquement sur certaines étapes comme la pose de techniques spéciales ou les finitions intérieures.
Un accompagnement de plus en plus structuré
Pour répondre à cet engouement, de nombreuses sociétés proposent désormais des systèmes spécifiquement pensés pour les autoconstructeurs. Ces formules incluent souvent :
- une guidance en amont (conseils, études, préparation),
- un accompagnement pendant le chantier, parfois optionnel,
- une aide technique ponctuelle aux moments critiques du projet.
Cet appui professionnel facilite grandement l’expérience, mais il reste essentiel pour chaque autoconstructeur d’avoir une base de connaissances techniques et un minimum d’outillage adapté, faute de quoi le chantier pourrait vite tourner à la mésaventure.
Architecte et permis : mêmes règles que pour un entrepreneur
Que vous construisiez seul ou avec une entreprise, les règles légales restent identiques. En Wallonie, le Code du Développement Territorial (CoDT), en vigueur depuis le 1er juin 2017, définit clairement les situations où l’intervention d’un architecte et/ou l’obtention d’un permis d’urbanisme sont obligatoires.
En résumé : dès que les travaux touchent à la stabilité du bâtiment, la présence d’un architecte est incontournable.
Ce que dit la loi
En Belgique, toute personne ou société qui exécute des travaux pour autrui doit être inscrite à la Banque Carrefour des Entreprises. En revanche, dans le cadre de l’autoconstruction, aucun diplôme ni formation officielle ne sont exigés. Vous pouvez donc réaliser vos propres travaux librement. Attention toutefois : seules certaines personnes de votre famille directe peuvent vous aider légalement. L’assistance d’amis ou de connaissances peut être assimilée à du travail dissimulé, avec des conséquences en matière de TVA et d’ONSS.
Un choix de plus en plus répandu
Dans un contexte économique tendu, l’autoconstruction séduit de plus en plus de particuliers, notamment pour des postes spécifiques comme les techniques ou les finitions. Les économies sont loin d’être négligeables : elles peuvent atteindre 30 à 50 % du budget par rapport à une réalisation confiée intégralement à une entreprise.
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