Mieux gérer votre consommation

Vous aurez beau avoir l’installation de chauffage la plus performante, si sa régulation n’est pas bien utilisée, vous ne serez satisfait ni du confort obtenu ni de votre facture de consommation.

  • 7 février 2024
  • 6 min
Chauffage thermostat température vanne chaudière

Vous aurez beau avoir l’installation de chauffage la plus performante, si sa régulation n’est pas bien utilisée, vous ne serez satisfait ni du confort obtenu ni de votre facture de consommation. Passons en revue les trois principaux organes de régulation dont dispose une installation de chauffage central « classique ».

Les installations de chauffage « classiques », c’est-à-dire que l’on rencontre le plus souvent, se composent d’une chaudière à condensation, au gaz ou au mazout et d’un chauffage sol ou de radiateurs. Il s’agit là des éléments visibles de l’installation. À côté de ceux-ci, vous aurez sans doute un ou plusieurs thermostats d’ambiance, des vannes thermostatiques, et éventuellement une sonde extérieure. Comment allez-vous combiner ces différents organes de régulation ?

Le thermostat d’ambiance

À partir d’un thermostat d’ambiance, vous allez pouvoir paramétrer principalement deux variables : les périodes de fonctionnement du chauffage ainsi que la température de consigne d’une pièce de référence. Il est possible aujourd’hui de travailler avec des thermostats d’ambiance sans fil, que vous pouvez déplacer d’une pièce à l’autre, en fonction de vos activités. De plus en plus de thermostats peuvent également être commandés à partir de votre smartphone ou de votre tablette.

La programmation horaire est essentielle et aura un impact significatif sur votre consommation. Vous pourrez y définir les périodes pendant lesquelles le chauffage fonctionnera et les périodes pendant lesquelles le chauffage ne fonctionnera pas.

Si l’installation est équipée de radiateurs, il suffira de programmer le démarrage de la chaudière un peu avant les périodes pendant lesquelles vous souhaitez obtenir votre température de confort. Si l’installation est équipée d’un chauffage sol, l’inertie de celui-ci ne va pas permettre une telle flexibilité : il devra fonctionner quasiment en permanence.

Le deuxième paramètre que vous pouvez régler sur votre thermostat d’ambiance est la température de consigne à laquelle le chauffage se coupera pendant les périodes de chauffe. Si vous réglez cette température de consignes sur 20°, la chaudière n’arrêtera de produire de l’eau chaude pour le chauffage que lorsque la pièce de référence dans laquelle se trouve le thermostat aura atteint cette température de 20°.

Les vannes thermostatiques

La plupart des radiateurs sont équipés de vannes thermostatiques. Si ce n’est pas encore le cas et que vos radiateurs sont munis de vannes manuelles non thermostatiques, il est temps de changer celles-ci. Leur coût est assez minime par rapport aux économies qu’elles peuvent générer.

Vérifiez toutefois, si vous changez toutes vos vannes, que votre installation est équipée d’une soupape de pression différentielle ou d’un bypass au cas où toutes les vannes thermostatiques seraient fermées et que le circulateur de la chaudière continue à envoyer de l‘eau dans les circuits si le thermostat d’ambiance est en demande.

Le principe de la vanne thermostatique est de couper l’alimentation d’un corps de chauffe, une fois que la pièce aura atteint la température souhaitée. Contrairement au thermostat d’ambiance, la vanne thermostatique n’indique pas directement quelle est cette température ambiante.

Les vannes sont généralement graduées de 0 à 4. La valeur 1 correspond généralement à une température de consigne de 15°, suffisante pour une chambre inoccupée ou une buanderie ; la valeur 2 à une température de 16° à 17°, que l’on paramètre généralement pour les halls et les couloirs : la valeur à 18°C pour les chambres à coucher ; la valeur 4 à 20°C pour les cuisines et la valeur 5 à 22°C pour les salles de bains. Chaque personne étant différente, à vous de définir les valeurs qui vous procurent le confort souhaité.

Si les besoins dans les différentes pièces sont fort variables au fur et à mesure de la journée, il existe des vannes thermostatiques programmables qui joueront le rôle d’un mini-thermostat d’ambiance fictif dans chacune des pièces où elles seront installées.

Vanne thermostatique et thermostat

Vous l’aurez sans doute compris à la lecture des lignes ci-dessus, si le thermostat d’ambiance se trouve dans la même pièce que des radiateurs équipés de vannes thermostatiques, et que les vannes thermostatiques sont paramétrées sur une température inférieure à celle du thermostat d’ambiance, le chauffage risque de ne jamais se couper et votre consommation risque de grimper en flèche !

Il est donc nécessaire de laisser la vanne thermostatique sur sa plus grande valeur d’ouverture dans la pièce où se trouve le thermostat d’ambiance. Dans cette pièce, le thermostat fera finalement office de vanne thermostatique.

La sonde extérieure : les réglages fins de l’installation.

Comme expliqué ci-dessus, le thermostat d’ambiance permet de programmer le fonctionnement de l’installation de manière horaire, ou en fonction de la température d’une pièce de référence ; Les vannes thermostatiques permettent de réguler de manière différentielle la température dans les différentes pièces de l’habitation.

Afin de minimiser votre consommation tout en permettant de garantir votre confort, il reste à tenter de limiter au maximum la température de l’eau circulant dans les corps de chauffe. L’abaissement de cette température va limiter les pertes entre la chaudière et les corps de chauffe. Elle va favoriser le phénomène de condensation dans la chaudière, ce qui en maximise le rendement.

Le rôle de la sonde extérieure est de moduler la température de l’eau sortant de la chaudière, en fonction de la température extérieure : s’il fait très froid dehors, la chaudière produira de l’eau plus chaude pour assurer votre confort. Lorsque la température augmentera à l’extérieur, la chaudière produira de l’eau moins chaude qui vous permettra d’obtenir la même température intérieure.

Cette relation entre la température intérieure et la température de l’eau sortant de la chaudière est appelée la courbe de chauffe ; elle est paramétrée par votre chauffagiste ou par vous-même en fonction des qualités d’isolation de votre habitation. Il vous est également loisible de la modifier en fonction du confort qui sera ressenti au sein de votre habitation.

Vous l’aurez compris, une installation de chauffage classique n’est pas si simple à paramétrer pour obtenir le confort que vous souhaitez tout en diminuant votre consommation.

Les possibilités sont toutefois multiples. Dans tous les cas, quels que soient les réglages des paramétrages que vous appliquerez, la meilleure manière de limiter votre consommation est de programmer le thermostat en fonction des périodes utiles d’occupation, de descendre la température de consigne du thermostat et les valeurs sur les vannes thermostatiques. Vous serez sans doute surpris de la faculté qu’a votre corps à s’adapter après quelques jours, à des températures intérieures moins élevées.

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