Une toiture vraiment plate?

Qu’il s’agisse de volumes secondaires lors de travaux lors de travaux d’extension ou de volumes principaux complets, de plus en plus de projets comportent des toitures dites « plates ». Or, dans notre pays, il pleut en moyenne 150 à 200 jours par an. Environ 22% des avis techniques demandés au CSTC concernent des problèmes d’humidité. Cette technique constructive serait-elle inadaptée à nos climats ?

  • 22 juillet 2019
  • 3 min
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La toiture plate existe-t-elle ?

Qu’ils s’agissent de volumes secondaires lors de travaux d’extension ou de volumes principaux complets, de plus en plus de projets comportent des toitures dites « plates ».

Or, dans notre pays, il pleut en moyenne 150 à 200 jours par an. Environ 22 % des avis techniques demandés au CSTC concernent des problèmes d’humidité. Cette technique constructive serait-elle inadaptée à nos climats ?

La toiture plate existe-t-elle ?

On pourrait en douter ! En effet, afin de permettre une évacuation des eaux pluviales, même une toiture dite « plate » doit posséder une pente de 1,15°, soit 2 cm de pente pour 1 m de longueur. Dans les chenaux d’évacuation, cette pente peut être réduite à 0,57°, soit 1 cm de pente pour 1 m de longueur.

Ces valeurs permettent de maintenir un écoulement correct des eaux malgré les recouvrements et les jonctions des différentes bandes qui composent l’étanchéité de la toiture.

Deux principales étanchéités

Deux types de matériaux se partagent le marché des étanchéités pour toitures plates : les membranes bitumeuses et les membranes de type EPDM ou PVC.

Il est conseillé de poser les membranes bitumeuses en deux couches, à chaud ou par collage. Ce type de membrane d’étanchéité présente, dans la plupart des cas, une couleur noire. Il en existe plusieurs sortes sur le marché, dont certaines sont recouvertes de couleur blanche et brillante.

Cela diminue les risques de surchauffe sous la toiture plate en question.

Les membranes en EPDM, quant à elles, ont l’avantage de présenter moins de raccords et une facilité apparente de mise en oeuvre. Elles demandent toutefois un minimum de qualification pour être correctement posées.

Une attention particulière à apporter aux détails

D’expérience, c’est au droit des raccords que se produisent les fuites. Évitez ces raccords tant que possible par des formes simples et logiques ! Si vous ne pouvez les éviter, soyez vigilants lors de leur mise en oeuvre.

Pour les finitions de ceux-ci, n’hésitez pas à utiliser les étanchéités dites liquides.

En conclusion, une toiture plate comportera toujours une pente. Il est toutefois possible que les raccords des différentes pièces posées provoquent de légères stagnations d’eau.

Dans ce cas, pas de panique, cette configuration est acceptable ponctuellement et ne réduira pas la durée de vie de votre toiture ou de votre étanchéité, tant que les différentes couches qui composent l’étanchéité sont bien soudées ou collées entre elles.

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