L’importance de l’étanchéité à l’air

Lors de la mise en application des directives PEB, les habitudes d’isolation, de chauffage et de ventilation ont dû être revues et rendues plus performantes. Les exigences concernant ces systèmes ont été normalisées…

  • 22 juillet 2019
  • 4 min
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Lors de la mise en application des directives PEB, les habitudes d’isolation, de chauffage et de ventilation ont dû être revues et rendues plus performantes.
Les exigences concernant ces systèmes ont été normalisées. Depuis, ces normes évoluent et sont plus contraignantes d’année en année.
Dans un avenir très proche, l’attention du monde professionnel va se focaliser sur l’étanchéité à l’air des constructions. Cette approche devrait permettre de diminuer laconsommation théorique et réelle d’un bâtiment.

Quel est l’intérêt d’augmenter l’étanchéité à l’air ?

 

Augmenter l’étanchéité à l’air présente trois grands avantages :

  • Diminuer la consommation de votre construction et « booster » son certificat énergétique.
  • Minimiser les risques de condensation dans les parois légères de types toitures ou ossatures.
  • Accroître le confort thermique des occupants en augmentant la température à la surface des parois.

Quelles sont les barrières d’étanchéité à l’air ?

 

Un plafonnage continu, un pare-vapeur équipé des tapes sur les recouvrements, des profils de raccord des menuiseries extérieures, des voiles en béton coulé sur place ou des blochets spéciaux sont autant de barrières participant à l’étanchéité d’une construction. Ces barrières ne sont pas des éléments technologiques très compliqués si les détails sont bien mis en oeuvre.

Toutefois, elles doivent être durables dans le temps et mises en oeuvre soigneusement.

Malgré cela, force est de constater que de nombreuses « fuites » sont présentes dans les bâtiments.

Tous ces raccords et ces percements sont autant de points de faiblesse et de sources de déperditions thermiques. Dans la plupart de ces cas, des solutions techniques existent et sont faciles à mettre en oeuvre.

 

Quelles sont les valeurs de référence à retenir ?

En calculs PEBl’étanchéité à l’air se présente sous forme d’un indicateur v50, exprimé en m3/h.m2, sauf dans le cadre des constructions passives pour lesquelles elle est indiquée par n50, exprimé en volume de fuite par h.

Le v50 exprime le taux de renouvellement d’air en m3 par heure et par m2 de paroi de déperdition pour une différence de pression de 50 Pa entre l’intérieur et l’extérieur.

La plupart des constructions actuelles présentent un v50 qui se situe aux alentours de 12 m3/h.m2 (ancienne construction), 8 m3/h.m2 (construction récente répondant aux standards légaux) et 1 m3/h.m2 pour une maison (très) basse énergie.

Ainsi, les concepteurs et les exécutants doivent être conscients de ce qu’ils doivent (faire) réaliser et du soin à y apporter :

  • V50 DE 12 À 6 M3/H.M2 : construction de type standard légal actuel sans attention particulière à l’étanchéité à l’air.
  • V50 de 6 à 3 M3/H.M2 : construction actuelle en prêtant une attention particulière à l’étanchéité à l’air.
  • V50 ENTRE 3 ET 1 M3/H.M2 : construction ambitieuse actuellement nécessitant une bonne expertise de la problématique.

L’étanchéité à l’air d’une construction ne se calcule pas de manière théorique, mais se contrôle une fois le bâtiment réalisé.

Sa mise en oeuvre est différente à chaque stade de la construction et nécessite une excellente coordination entre les différents corps de métiers oeuvrant dans le bâtiment.

Si le niveau de performance est bien défini au départ, sa mise en oeuvre va dépendre de la transmission des informations techniques à toutes les étapes du chantier et pour chaque intervenant.

 

 

  • Mis à jour le 25 mars 2024